| L'école à 2ans |
L’association française de psychiatrie et la Défenseure des enfants s'unissent pour critiquer la scolarisation précoce.
Jusqu'à présent, il y avait les pour et les contre. Cette fois, l'école à 2 ans - une spécialité française (nous sommes les seuls en Europe avec la Belgique francophone) -n'a vraiment plus la cote.
Jusqu'à présent, il y avait les pour et les contre. Cette fois, l'école à 2 ans - une spécialité française (nous sommes les seuls en Europe avec la Belgique francophone) -n'a vraiment plus la cote.
Pour Claire Brisset, Défenseure des enfants, " l'école n'est pas adaptée aux moins de 3 ans. Les parents y inscrivent leur tout petit parce qu'elle est gratuite, et surtout parce qu'ils n'ont pas d'autre possibilité de garde
« La Dre Geneviève Haag, psychiatre et psychanalyste, n'hésite pas à employer des mots très forts commode « meurtre psychique ». « La troisième année de la vie est l‘achèvement d'un cycle de développement qui mène à une certaine autonomie, explique-t-elle. Cela suppose une construction de la personnalité qui ne peut se faire que dans les échanges étroits avec les parents et leurs substituts ».
C'est vers 2 ans et 9 à 10 mois que ce nouvel état se stabilise. Or, faute de temps et de formation, une seule institutrice même aidée ne peut répondre aux besoins d'une classe de 30 enfants, ni comprendre les conflits, grosses peines et angoisses liés à cette étape de maturation. Quant au Dr Bernard Golse, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, il s'interroge sur notre société: « Si le manque de crédits pour créer de nouveaux modes de garde est tellement criant, serait-ce parce que le travail des femmes n'est Pas encore accepté, au moins par nos Politiques? L’enfant nous dérange-t-il à ce point qu'on le bouscule en lui demandant d'être autonome de plus en Plus vite ? » Voilà en effet qui mérite réflexion.
« La Dre Geneviève Haag, psychiatre et psychanalyste, n'hésite pas à employer des mots très forts commode « meurtre psychique ». « La troisième année de la vie est l‘achèvement d'un cycle de développement qui mène à une certaine autonomie, explique-t-elle. Cela suppose une construction de la personnalité qui ne peut se faire que dans les échanges étroits avec les parents et leurs substituts ».
C'est vers 2 ans et 9 à 10 mois que ce nouvel état se stabilise. Or, faute de temps et de formation, une seule institutrice même aidée ne peut répondre aux besoins d'une classe de 30 enfants, ni comprendre les conflits, grosses peines et angoisses liés à cette étape de maturation. Quant au Dr Bernard Golse, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, il s'interroge sur notre société: « Si le manque de crédits pour créer de nouveaux modes de garde est tellement criant, serait-ce parce que le travail des femmes n'est Pas encore accepté, au moins par nos Politiques? L’enfant nous dérange-t-il à ce point qu'on le bouscule en lui demandant d'être autonome de plus en Plus vite ? » Voilà en effet qui mérite réflexion.
Par Claude de Fay
